Buenos Aires

Prévoyez de passer un après-midi dans le quartier Recoleta, non pour les superbes maisons, les boutiques de luxe et les parcs élégants mais pour son cimetière et son Musée National des Beaux-Arts. Le cimetière est gigantesque, il nous a paru plus grand que le Père Lachaise mais il y a peu d’arbres pour le segmenter, il est moins émouvant il est vrai que nous ne connaissions pas grand monde parmi ces généraux, hommes politiques ou gens de lettres. Il y a cependant Evita Peròn, dans le tombeau de la famille Duarte ! Vous trouverez sûrement quelques promeneurs qui vous demanderont « Où est Evita ? » car vous aurez à la main le plan du lieu acheté à l’entrée. Ce tombeau est tellement sobre et austère à côté des délires monumentaux qu’on ne le trouve pas spontanément. J’oubliais de vous dire que Carlos Gardel n’est pas là, il est dans un autre cimetière mais nous n’avons pas fait le pèlerinage pour vérifier que sa statue a toujours sa cigarette allumée. Revenons au Recoleta. En bas du cimetière, après avoir traversé un petit parc ombragé où une vieille femme très bavarde nous a raconté ses multiples malheurs nous avons traversé une double voie très large où les voitures doivent allègrement dépasser les 50 km/h et peut-être même les 90 !

Portrait Imaginaire de Brigitte Bardeau par Antonio Saura


"Portrait Imaginaire de Brigitte Bardeau" par Antonio Saura

Enfin le musée des beaux-arts est là. Gratuit, très riche bien organisé, bien entretenu. Nous y avons vu parmi les Degasse, Monet, Gauguin et Van-Gogh un « Portrait Imaginaire de Brigitte Bardeau » par Antonio Saura qui ne doit pas plaire au modèle même si l’on nous dit que le peintre questionne le concept de beauté.