Machu Picchu

Lorsque la navette nous dépose en haut on ne voit rien de ce que l'on y attend : il y a les marcheurs arrivés par le chemin de l'Inca qui doivent déposer tout leur matériel, leurs bagages dans des consignes spécialement prévues; il y a quelques marchands de souvenirs, un bistrot, des toilettes, d'autres consignes. C'est donc cela ?
Une fois passé le "portail", quand le site vous saute aux yeux, au visage, au cœur, à la mémoire et que vous vous dîtes "ça y est, j'y suis!" vous n'arrivez pas à y croire... Il est là, tranquille, serein (en avril et tôt le matin il n'y a pas foule) majestueux, imposant secret et éternel Il faudrait alors pouvoir rester quelques minutes dans le recueillement sans parler, sans être gêné par les bruits, les conversations, submergés par la charge émotionnelle Malheureusement, notre guide, charmante, érudite et très compétente s'est cru obligée d' attaquer immédiatement l'histoire qu'elle était censée nous apprendre. Elle avait tant de choses à dire qu'elle ne nous a pas laissés souffler! Dommage!
Heureusement, nous avions prévu d'y remonter le lendemain, sans guide avec la première navette. Là, la magie a opéré. Nous avons pu nous imprégner de l'ambiance, de la solennité, du mystère mais aussi d'une certaine complicité avec ce site sur lequel nous avions lu tant et tant de textes. Nous aurions dû inverser les deux visites; la prochaine fois nous le saurons.

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